Frank Pitman fait partie de la famille Hope & Cope depuis 2011. Il a consacré plus d’une décennie à la sensibilisation au cancer colorectal. Son parcours a commencé par une épreuve personnelle, mais s’est depuis transformé en une mission pour informer son prochain et sauver des vies.
Il est né et a grandi à Laval. Il a étudié la littérature anglaise à l’Université McGill. Pourtant, sa carrière s’est déroulée loin du monde universitaire. Elle a pris une tournure bien différente lorsqu’il a perdu sa sœur, atteinte d’un cancer colorectal.
« En 1999, on a diagnostiqué un cancer colorectal avancé chez ma sœur plus jeune », explique-t-il. « À l’époque, je n’avais aucune connaissance du cancer colorectal. »
La sœur de Frank est décédée un an plus tard, à l’âge de 44 ans. C’est lui qui était son aidant principal au cours de son combat, un rôle qui l’a profondément marqué.
Après le décès de sa sœur, il a voulu prendre ses distances des hôpitaux et des discussions sur le cancer. Cependant, sa propre expérience du cancer colorectal a éveillé sa passion pour la sensibilisation des patients.
« Ma sœur est morte sans raison parce que son cancer aurait pu être évité », explique-t-il. « Je l’ai eu, mais je n’aurais pas dû l’avoir. Si quelqu’un m’avait dit que j’étais plus à risque en raison de mes antécédents familiaux, j’aurais insisté pour qu’on me fasse passer une coloscopie. »
Heureusement, les médecins ont détecté le cancer de Frank à un stade précoce, alors qu’il était encore possible de le traiter par une simple intervention chirurgicale. Mais il aurait pu l’éviter complètement s’il avait été mieux informé et s’il avait bénéficié d’un dépistage adéquat.
L’importance du dépistage des symptômes du cancer colorectal
Grâce à son travail avec (CCRAN), Frank sensibilise les gens à la nécessité d’intervenir tôt et à l’importance d’être proactif dans la prise en charge de sa santé.
« La première chose à faire est de se faire dépister, même en l’absence de symptômes », explique-t-il.
L’objectif du dépistage est de détecter les symptômes du cancer à un stade précancéreux. Cela permet d’enlever les polypes avant qu’ils se transforment en tumeur maligne. S’il est détecté suffisamment tôt, le cancer colorectal est très facile à traiter.
Frank mentionne une tendance préoccupante : l’augmentation du nombre de diagnostics de cancer colorectal chez les personnes de moins de 50 ans. C’est aussi accompagné par une diminution chez les personnes de plus de 50 ans. Cette évolution est en partie due au dépistage précoce.
Cependant, les populations plus jeunes négligent souvent leurs symptômes ou reçoivent des diagnostics erronés de la part des praticiens médicaux. Alors, quand on diagnostique un cancer, c’est à un stade plus avancé. Cette situation se produit parce que beaucoup de gens croient qu’ils sont trop jeunes pour être atteints d’un cancer colorectal. Ce n’est pas le cas.
Frank insiste sur le fait que le cancer colorectal peut toucher n’importe qui, à n’importe quel âge.
N’ignorez pas les symptômes
Les signes potentiels d’un cancer colorectal sont les suivants
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du sang dans les selles
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une constipation ou une diarrhée persistante
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des selles fines ou d’aspect anormal
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des douleurs abdominales
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des selles qui vous donnent l’impression de ne pas être complètement évacuées.
Bien que ces symptômes ne signifient pas nécessairement que vous souffrez d’un cancer colorectal, ils méritent un examen plus approfondi.
Frank explique que lorsqu’il a vu du sang dans ses selles pour la première fois, les médecins l’ont attribué à des hémorroïdes. Depuis, il a rencontré de nombreux patients atteints de cancer colorectal qui avaient reçu un diagnostic similaire. Il invite les gens à prendre au sérieux toute trace de sang dans les selles et à demander une coloscopie si nécessaire.
Malheureusement, de nombreuses personnes évitent de parler de leurs selles ou de consulter un médecin par gêne. En conséquence, elles peuvent littéralement mourir de honte.
Son message est clair : donnez la priorité à votre santé, soyez proactifs et ne laissez pas la gêne ou la peur vous empêcher de rechercher les soins dont vous avez besoin. La détection et l’intervention précoces peuvent faire une différence significative dans le traitement et le pronostic du cancer colorectal.
« Lorsqu’il s’agit de la façon dont nous faisons nos besoins, les gens hésitent à en parler. Mais si vous avez le moindre symptôme, parlez-en à votre médecin », insiste Frank. « Si vous n’aimez pas la réponse que l’on vous donne, agissez avec vigilance et de manière proactive. Insistez pour qu’on vous fasse une coloscopie. »
Ceci est la première partie de l’histoire de Frank. Dans la deuxième partie, nous parlerons de la façon dont le bénévolat au sein de Hope & Cope, de Cancer colorectal Canada et du CCRAN a eu un impact sur la communauté et sur sa vie. Et nous parlerons aussi du Jumbo Colon! Restez à l’affût! Entretemps, vous pouvez contacter Frank à frank.p@ccran.org.
Le mois de mars est le mois de la sensibilisation au cancer colorectal. Si vous — ou une personne proche — avez reçu un diagnostic de cancer et avez besoin d’aide, nous sommes là pour vous aider. Il suffit de [nous contacter] (https://hopeandcope.ca/contact-us/